Empêtrés dans un conflit bidon, les renégats de Big Ben et/ou Benghazi pour qui l’Occident fait la révolution à leur place ne savent plus où donner de la tête et passent à la vitesse supérieure.
C’est un signe. Le monde entier doit regarder médusé ce vaudeville insipide. Après avoir revendiqué le pouvoir en prenant les armes, sûrs de leur fait, ils ont refusé toute négociation. Au préalable, il fallait créer une démocratie d’exclusion -nouveau concept-, en désignant ceux qui ne devaient pas participer au débat. Une grande première qui ne saurait être, bien sûr, de la démocratie.
Après avoir massacré tous les noirs, soupçonnés, à leur yeux, d’être des mercenaires à la solde de Mouammar Kadhafi, dont de nombreux étudiants subsahariens, après avoir enrôlé de force le peuple de l’est libyen qui ne comprenait pas leur but réel, après, enfin, d’avoir vidé toutes les banques sous leur responsabilité, ils passent à la piraterie en haute mer.
On a appris, hier, tard dans la nuit, que, un pétrolier libyen a été détourné au large de Malte. Considérant qu’aucune force pro-Kadhafi ne s’y trouve, c’est étonnant de lire ici et là qu’il s’agit de présumés rebelles libyens. Passons. Les renégats de Benghazi, avec l’aide de forces spéciales européennes, ont détourné ce pétrolier sans vergogne. Que préparent-ils ? Un exil doré quelque part puisqu’il n’arrivent pas à prendre le pouvoir par la force ?
Le bateau détourné, le Cartagena, était à l’ancre près des eaux territoriales maltaises lorsqu’il a été abordé par un remorqueur battant pavillon… libyen, hier, dans la nuit, vers deux heures du matin. Ce pétrolier appartient à la société gouvernementale libyenne General National Maritime Transport. Les bandits de grands chemins aidés probablement par un Gouvernement, le notre sans doute, très impliqué dans cette guerre, ont molesté l’équipage avec une violence inouïe précise une source que nous avons eu dans la nuit.
Les eaux territoriales libyennes, phagocytées par l’Otan qui a sur place 17 navires de guerre en Méditerranée, faut-il vous faire un dessein ? L’Otan a confirmé suivre la trajectoire du Cartagena, mais a dit ne pas être en mesure de confirmer s’il avait été détourné. Le porte parole de l’Otan, le colonel Roland Lavoie, toute honte bue, a déclaré: »Nous suivons le bateau et tout indique qu’il coopère avec les forces de l’Otan à l’approche des côtes libyennes« . Comme si le capitaine pouvait faire autrement. mais, on dédouane les renégats de Benghazi en déclarant que le Cartagena a été saisi par des Libyens qui ont agi sans l’accord du Conseil national de transition (CNT), vous savez l’antre, le nid des vipères qui spolie les Libyens de leurs biens. De quels Libyens parle-t-on ?
En tout état de cause, après la rapine, le viol, le visage hideux de ces monstres avait déjà éclaté au grand jour lorsqu’ils détournèrent, en mars dernier, un autre pétrolier. Il récupère ainsi, les 40 000 tonnes de pétrole que transportait le Cartagena. Avant d’arriver à Tripoli donc, ils font preuve de très bonne gouvernance, adoubés qu’ils sont par l’Elysée ou le 10 Downing Street. Des voyous je vous dis.
Source: Le Nouvel Observateur, du 04/08/2011
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